Comprendre et surmonter le Burn-out
Les signes avant-coureurs du Burn-out
Et coucou.... Comment dire... ça fait un moment que je ne suis pas revenue par ici. J'ai vécu comme tu le vois dans le titre un moment (loooong) compliqué... Et je vais tout t'expliquer ici, alors prends ta boisson préférée, mets tes lunettes et c'est parti...
Bon, tu sais, on a toutes ces moments où on se sent submergée, comme si on perdait pied petit à petit. Pour moi, ça a commencé doucement, presque insidieusement. Au début, c’était juste une fatigue que je mettais sur le compte du boulot. Je me disais que c’était normal de me sentir épuisée après des journées à courir dans tous les sens, à répondre aux attentes de tout le monde, à essayer de plaire à ma hiérarchie, à mes collègues, à moi-même aussi.
Et puis, les nuits blanches ont commencé à s'accumuler. Je me tournais et me retournais dans mon lit, sans pouvoir fermer l’œil, avec ces pensées qui tournaient en boucle dans ma tête : "Ai-je bien fait ce que je devais faire ? Est-ce que j’ai tout bien géré ? Qu’est-ce qui pourrait encore mal tourner demain ?" Tu connais cette sensation, hein ? Celle où tu te lèves le matin avec l’impression de ne pas avoir dormi du tout.
Ensuite, il y a eu la perte de poids. À l’époque, je ne m’en suis même pas rendu compte. C’est en voyant les chiffres sur la balance que j’ai capté. J’étais passée sous la barre des 50 kilos, un chiffre que je n’avais pas vu depuis l’adolescence. Mais encore là, je continuais à me dire que ce n’était rien, que c’était juste le stress, que ça allait passer.
Puis, les migraines sont arrivées. Pas les petites douleurs qui te font froncer les sourcils. Non, je parle de ces crises si violentes qu’elles te clouent au lit, celles où la lumière te fait mal et où le moindre bruit te donne envie de pleurer. J’ai fini aux urgences plusieurs fois à cause de ça. Mais tu me connais, je continuais à aller bosser, coûte que coûte, comme si tout allait bien. Parce que c’est ça, non ? On nous apprend à tenir bon, à ne jamais baisser les bras, à toujours donner plus. Jusqu’à ce que, un jour, ton corps décide pour toi que c’est fini, que tu dois t’arrêter.
C’est exactement ce qui m’est arrivé. Un midi, alors que je revenais de ma pause déjeuner, mon corps m’a tout simplement lâchée. Impossible de bouger, figée sur place, comme si une force invisible m’empêchait d’avancer. Les larmes ont commencé à couler toutes seules, je tremblais, je ne pouvais plus rien faire. Mon cerveau me criait de retourner au boulot, mais mon corps refusait catégoriquement. J’ai compris ce jour-là que quelque chose clochait sérieusement.
Les causes du Burn-out et comment y faire face
Je me sentais comme une marionnette, tirée dans tous les sens, obligée de sourire et de faire semblant que tout allait bien. Tu vois ce que je veux dire, non ? Cette sensation d’être coincée dans un cercle vicieux où, quoi que tu fasses, ce n’est jamais assez. Où tu te dis que si tu t’arrêtes, tout va s’effondrer autour de toi. Mais à quel prix ?
La vérité, c’est qu’il faut apprendre à reconnaître quand ça devient trop, à savoir dire stop avant de se perdre complètement. Pour moi, ça a été un long cheminement, une prise de conscience progressive. Il m’a fallu du temps pour comprendre que je ne pouvais pas tout contrôler, que je devais lâcher prise sur certaines choses, et surtout, que je devais me choisir, moi, avant le boulot, avant les autres.
Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais crois-moi, c’est possible. Petit à petit, j’ai appris à poser des limites, à dire non sans culpabiliser, à me dire que j’avais le droit de ne pas être parfaite. Ça a été une libération, un vrai soulagement.
Je me souviens encore de la première fois où j’ai refusé de prendre un appel de boulot pendant mes vacances. Ça m’a fait un bien fou, comme si je reprenais le contrôle de ma vie. C’est pas un processus facile, loin de là, mais c’est vital. On ne peut pas toujours être sur tous les fronts. Il faut savoir s’éloigner des situations qui nous poussent au bord du précipice. Et oui, ça demande du courage, mais c’est le seul moyen de se préserver.
Comment sortir d'un Burn-out et reconstruire sa vie
Après ce jour où mon corps m’a lâchée, j’ai su que je devais faire une pause, mais pas seulement une pause de travail, une vraie pause de vie. J’ai compris que je devais me reconstruire, que je devais retrouver qui j’étais avant que tout ce stress et cette pression ne m’étouffent complètement.
Il m’a fallu des semaines, des mois même, pour retrouver un semblant de normalité. Les premiers jours, je me sentais complètement vide, comme une coquille, incapable de faire quoi que ce soit. Mais petit à petit, j’ai repris des forces. J’ai commencé par prendre soin de moi, de mon corps, de mon esprit. Ça a commencé par des choses simples, des balades au grand air, des moments de détente sans me sentir coupable, des discussions avec des amis proches. J’ai aussi beaucoup réfléchi à ce qui m’avait conduite là, à ce qui dans ma vie devait changer pour que je puisse aller mieux.
Et puis, j’ai pris une décision radicale : j’ai démissionné. Ça a été un acte de survie. J’avais besoin de cette coupure nette pour pouvoir enfin me retrouver, pour pouvoir enfin respirer à nouveau.
Je ne te mens pas, les premières semaines après ma démission, j’étais complètement paumée. Mais j’avais cette sensation de légèreté, comme si un poids énorme venait de m’être enlevé des épaules. Je me sentais libre, pour la première fois depuis des années. Libre de penser à moi, de prendre du temps pour moi, de me reconstruire.
Reprendre le contrôle de sa vie après un burn-out, c’est un cheminement, une vraie reconstruction. C’est un processus qui demande du temps, de la patience, et surtout, de la bienveillance envers soi-même. Il faut apprendre à se redécouvrir, à s’accepter tel qu’on est, avec nos forces et nos faiblesses. Pour moi, ça a été un moment clé, un tournant dans ma vie.
Je me suis reconnectée avec moi-même, j’ai appris à m’écouter, à prendre soin de moi sans culpabilité. Et surtout, j’ai compris que la vie n’est pas une course. C’est un marathon, et il faut savoir ralentir, prendre des pauses, et surtout, ne pas oublier de vivre.